Le froid

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7/Les impacts du froid sur la plongée


7.1/ Sur la coordination bouche - nez

Il peut y avoir perturbation de la ventilation au contact de l'eau froide soit à l'immersion soit en cours de plongée si il n'a pas eu adaptation à la température du milieu aquatique. Ce phénomène est lié à la sensibilité des capteurs péribuccaux agissant directement sur le rythme ventilatoire et également au gradient thermique existant entre les milieux aquatique et aérien. Ceci dépend de l'aisance du plongeur à coordonner sa ventilation en fonction de l'environnement. Ce stress peut être à l'origine d'une surpression pulmonaire liée à un blocage glottique. Il y a nécessité de réaliser une adaptation faciale à la température de l'eau en faisant plusieurs cycle ventilatoire, masque sur le front, en inspirant sur le détendeur et en expirant dans l'eau par le nez. Cet exercice est malgré tout à proscrire dès lors que la température passe en dessous de 5 à 7°C. A ces températures une humidification sommaire peu être effectuée par s'aspergeant le visage avant la mise à l'eau.

NB : ne pas confondre l'impact de la vitesse de remonté sur la décompression et des conditions de remonté sur la surpression. En effet une surpression peu se produire même à vitesse de remonté lente.

7.2/ Sur la décompression

Par modification de la composition et du volume sanguin (hypovolémie sanguine). En eau très froide (<5°c) une plongée à 15 ou 20 mètre doit être considérée comme une plongée "profonde".

Par augmentation du rythme ventilatoire et cardiaque, accumulation d'azote différente.
Par accumulation de la fatigue.
Sur les risques d'essoufflement

Réaction du rythme ventilatoire à la mise à l'eau ou suite à une hypothermie. Ce risque est potentiellement plus critique chez les débutants où les facteurs de l'essoufflement se cumulent : stress, manque de technique, sensibilité au froid plus importante.

Sur les risques de crampes ou contractures

Elles sont plus fréquentes avec le froid car au niveau musculaire il y a augmentation de consommation de glycogène pour palier au froid (filière anaérobie lactique), les échanges gazeux et le drainage sanguin liés au peu de mouvement musculaire ne sont pas suffisant pour éliminer le surplus d'acide lactique. Il peu être nécessaire de faire un "peu d'exercice" pour y palier.

Les contractures ou refroidissement des extrémités empêchent le plongeur de contrôler correctement son gilet ou les actions qu'il ferait d'ordinaire facilement (échange d'embout, vidage de masque, etc?)

Sur le matériel

Le seul risque potentiel sur le matériel est celui du givre dans le détendeur. Le givre se produit le plus souvent alors que le détendeur une fois mouillé est utilisé hors de l'eau (il y a eu des détendeurs qui ont givré sous l'eau).

L'isolation des combinaisons humides n'est plus suffisante en fonction de la température et de la durée d'immersion d'où l'utilisation des combinaisons sèches.


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