Accident de décompression | ||
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- Quand vous avez investi toutes vos vacances et une bonne somme d'argent dans un stage, le jour de l'examen vous plongerez que vous soyez crevé, malade, ou subclaquant.
- Si les moniteurs ne plongeait pas les lendemains de fête, ça se saurait : la plupart des clubs auraient des problèmes d'encadrement.Souvenez vous de la figure 11, plus vous couvrez une grande part de la cocarde plus vous aggraver les risques. Cette figure n'a pas de prétention scientifique mais si vous couvrez 2 ou 4 quartiers il est certain que votre plongée sera dangereuse. On peut faire des plongées dont l'un des paramètres est mauvais, mais dans ce cas tous les autres doivent être réduits au maximum.
Le classement des profils montant/descendant vaut pour une plongée comme pour deux : la plongée la plus profonde se fait impérativement en premier, même s'il semble astucieux (calcul de majoration) de faire l'inverse.
La grosse majorité des cas de non respect de paliers tient à une gestion de l'autonomie aberrante. En petite profondeur les erreurs pardonnent encore un peu, par contre dès que la profondeur devient importante, deux phénomènes vont se coupler et faire que tout problème coûtera très cher. D'un coté votre réserve d'air diminue très vite, de l'autre côté votre temps de palier augmente très vite.
A 50 m vous consommez 120 l.bar par minute, au bout de 15 min votre bouteille contient encore 600 l.bar (le mano marque 50 bar, l'entrée de la zone rouge), il vous reste une petite marge.
Vous commencez votre remontée à l'heure mais après avoir quitté le fond, votre attention est perturbée par un incident, vous quittez votre profondimètre des yeux, vous relachez votre palmage. Au bout de 1 min vous réalisez que votre remontée est anormale. La minute d'erreur à 50 m vous ont consommé 120 l.bar, vos paliers sont devenus 4 min à 6 m et 22 min à 3 m, il vous faut maintenant 910 l.bar d'air pour la remontée et les paliers. Vous êtes dans une assez mauvaise situation...
Vous avez retenu la leçon précédente, vous plongez à 50 m mais vous décidez de remonter au bout de 13 min pour avoir de la marge en air et en temps de plongée.
Très prudent, au bout de 12 minutes vous faites signe à votre camarade qu'il va être temps de remonter. En vous retournant vous cognez votre robinetterie contre un rocher, le joint torique sort de son logement, votre bloc se vide. Il vous reste 960 l.bar pour faire tous les deux votre remontée et vos paliers (en supposant que vous ne perdiez pas de temps). Comme vous avez besoin de 508 l.bar chacun encore une fois vous êtes assez mal partis.
Nous en sommes resté volontairement à des exemples pas trop extrêmes : une petite faute, une panne d'air, une profondeur pas extraordinaire. On pourrait multiplier ces exemples, pour en tirer les leçons suivantes :
Il est impératif de rester strictement dans les limites d'utilisation des tables. Néanmoins il est bon de connaître quelques astuces pour limiter les dégâts si vous vous trouvez accidentellement en dehors de ce domaine :
Attention ces astuces ne sont que des astuces, elles peuvent rendre service de temps en temps, pour limiter les dégâts si vous avez fait des erreurs, pas servir à des bricolages systématiques. En particulier il existe des tables de travail et elles doivent servir.
La croyance qui veut que faire ses paliers à l'horizontale soit meilleur, ne repose sur rien sinon sur une lecture primitive du modèle de Haldane. Nous rappelons que la désaturation est un phénomène à plusieurs étages : diffusion en phase dissoute dans l'étape tissulaire, dissolution gaz liquide à l'étape alvéolo-capillaire. Dans vos orteils c'est la diffusion en phase dissoute qui prime, or la diffusion en phase dissoute est un phénomène totalement indépendant de la pression absolue.
L'idée de faire les paliers à l'horizontale pour que les orteils soient soumis à la même pression hydrostatique que les oreilles n'a pas de sens. D'un point de vue pratique l'influence de la position a été étudiée et les expériences ont montré que pour un désaturation dans l'eau la position verticale était la meilleure (peut être par-ce qu'elle provoque une légére depression à l'inspiration).
Attention à certain mode de vie : quand on se couche très tard, on dort peu et on se lève tard. La plongée du matin est donc tardive et l'intervalle avec celle de l'après midi est faible. Si en plus on fait des profondes ou trois plongées par jour (2 pour le club, une pour le plaisir ...) on commence à cumuler les risques.
En sortie de plongée on est forcement déshydraté (vasoconstriction, respiration d'air froid et sec ...), il faut impérativement se réhydrater pour rétablir une circulation normale.
On peut ajouter que la réhydration est fondamentale pour l'efficacité de l'entraînement et la résistance de l'organisme à toutes les agression de la plongée (barotraumatismes de l'oreille entre autres).
La décompression est un phénomène essentiellement biologique : elle est personnelle à chaque plongeur. Il faut tenir compte de ses antécédents médicaux, de ses activités de la veille, estimer son état de santé et de fatigue et adapter ses plongées. Même si vous vous sentez obligé de plonger, vous n'êtes pas forcé d'aller profond, ni d'y rester longtemps.
Se placer sur l'échelle des facteurs de risque est délicat, l'estimation de la fatigue, par exemple, est quelque chose de largement subjectif. Néanmoins on peut dire que si vous commencez à accumuler de 2 ou 3 facteurs favorisants et que vous comptez quand même faire une plongée "sévère" (voir Figure 11), vous allez au devant de risques sérieux.
Certainement pas mais les plongeurs qui savent qu'ils présentent un ouplusieurs facteurs favorisants doivent estimer le risque et adapter le profil de leurs plongées :
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