La surpression pulmonaire

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Conséquences de la surpression pulmonaire

4/ Mécanismes de fermeture des voies aériennes

La fermeture des voies aériennes est essentiellement dûe à 3 types de causes. Elle peut être liée à :
  • un blocage volontaire de la respiration
  • une fermeture réflexe de la glotte
  • des anomalies physiologiques ou une maladie
  • 4.1/ Le blocage respiratoire

    C'est la réunion des cordes vocales supérieures qui permet de retenir la pression qui se trouve dans la cavité thoracique, comme lorsqu'on fait un effort pour soulever un objet lourd ou une apnée.

    Comme nous l'avons vu plus haut l'épiglotte ne sert que de" couvercle" à la déglutition. L'épiglotte n'est pas susceptible de résister à une surpression thoracique. L'épiglotte seule s'ouvrirait comme une porte que l'on pousse dans le sens de son ouverture en cas de surpression pulmonaire. La fermeture des cordes vocales supérieures, qui permet de retenir l'air dans les poumons, s'apparente à la fermeture de deux portes à glissières, une fois fermées ces portes dépourvues de charnières sont très difficiles à ouvrir ou à défoncer ( voir figure 7 ).

  • Blocage volontaire de la respiration
  • C'est le cas des plongeurs qui pratiquent une apnée à la remontée par peur de manquer d'air lors d'une remontée sans embout ou d'une remontée à deux sur un embout mal contrôlée.

    C'est aussi le cas des plongeurs en apnée qui lors de séances d'entraînement "mixtes" (apnée-scaphandre) réclament ( et obtiennent) de l'air en profondeur auprès d'un plongeur en scaphandre. La manoeuvre de Valsalva implique un blocage de la glotte, si cette manoeuvre d'équilibrage des oreilles normalement effectuée à la descente est malencontreusement effectuée à la remontée elle peut engendrer une surpression pulmonaire.

  • Blocage involontaire de la respiration
  • La fermeture de la glotte peut avoir des causes réflexes, on parle alors de spasme laryngé ou de spasme laryngo-glottique. Ce spasme est provoqué par une panique qui peut s'interpréter comme un réflexe de survie de mammifère terrestre dans le cas d'une irruption d'eau au niveau des muqueuses des voies aériennes supérieures. La panique peut avoir différentes origines. Elle peut en particulier suivre un essouflement mal maîtrisé, la gravité de l'accident est alors amplifiée par le fait que le retour à la surface se fait poumons pleins, la respiration bloquée au sommet de l'inspiration (voir chapitre sur l'essouflement).

  • Anomalies physiologiques ou maladies
  • L'accident de surpression pulmonaire peut se produire alors que le larynx est parfaitement ouvert et laisse libre passage à l'air. L'obstacle à la "vidange" pulmonaire est dans ce cas situé plus bas. Ces obstacles sont dus à des maladies pulmonaires. Il peut s'agir d'une imperfection pulmonaire ou d'une bronchite chronique, un bouchon de mucosité à l'intérieur des bronches empêche alors l'évacuation de l'air. On parle parfois dans ces cas de "bronches à clapets". Une crise d'asthme créant un blocage expiratoire peut également engendrer une surpression pulmonaire. Au rang des anomalies physiologiques causes de la surpression pulmonaire, il faut évoquer la laryngocèle. Il s'agit là d'un repli à l'intérieur du larynx qui peut emprisonner à la remontée un volume gazeux qui, se dilatant, va obturer les voies aériennes supérieures.



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