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Anatomie et physiologie de l'oreille | ||
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Nous venons de voir que notre oreille est un organe complexe et fragile. La plongée et plus généralement l'environnement marin, le met à rude épreuve et peuvent entraîner des dérèglements, voire de graves dégâts si des précautions ne sont pas prises. Parmi ces problèmes nous pouvons faire deux catégories : les barotraumatismes et le reste. Les barotraumatismes sont notre grand souci, ils auront droit à un chapitre pour eux tous seuls, nous traiterons rapidement du reste.
En cas de houle, le plongeur bouge avec le bateau, son oreille interne enregistre donc des accélérations nombreuses et répétées. L'intensité et la fréquence de ces sollicitations peuvent suffire à perturber un homme peu habitué. Si en plus, on fixe l'intérieur du bateau, celui-ci semble fixe (puisqu'on bouge avec lui) cette contradiction entre les indications visuelles et vestibulaires peut provoquer vertiges et nausées.
L'alcool provoque des mouvements de convections dans l'endolymphe, ce qui provoque des stimulations vestibulaires anormales. Comme précédemment, cela provoque des vertiges et des nausées par différence des informations visuelles et labyrinthiques.
L'oreille peut être victime d'accident de décompression, soit par atteinte de son système vasculaire, soit par formation de bulles dans l'endolymphe ou le péri lymphe.
Le froid, la présence d'eau dans le conduit auditif externe, entraîne une macération de la flore des muqueuses du conduit auditif externe et donc un le développement d'une infection. Cette infection touche le tympan et/ou les muqueuses, mal soignée elle peut s'étendre et atteindre l'oreille moyenne et interne.
Le nettoyage avec un coton tige enlève le cérumen qui est bactéricide et ajoute une irritation et une inflammation du conduit auditif externe.Ce type d'otites est très grandement favorisée si le plongeur reste exposé au froid ou au vent avec la tête mouillée. A contrario, certaines plongées en eau chaude, dans des pays à bactéries "musclées", sont aussi très favorables à ce genre d'infection.
En cas de plongée à l'étranger, consulter préventivement un O.R.L. connaissant les problèmes de plongées et prévoir à l'avance les médicaments nécessaire semble une précaution utile.
Chez le plongeur ancien, le contact répété de l'eau avec le conduit auditif externe provoque la croissance de petites tumeurs osseuses (exotoses) qui peuvent, à l'extrême, obstruer le conduit auditif externe. Sans aller jusque là, ces déformations favorisent la stagnation de l'eau dans le conduit auditif externe donc les otites moyennes. Ce genre de désagrément demande 5 à 10 ans de plongée intensive pour apparaître (s'il apparaît). Cela concerne bien sur le professionnel, mais aussi les plongeurs sportifs assez anciens. On arrive à voir des quotas d'otites assez impressionnants dans certains groupes en voyage organisés.
Un traitement chirurgical peut être nécessaire pour supprimer ces exotoses.Les manoeuvres d'équilibration répétée ont le défaut de mettre fréquemment en communication les voies aériennes avec l'oreille moyenne. Ce passage d'air est susceptible de propager vers l'oreille moyenne toutes les germes des voies aériennes supérieures. Un rhume risque fort de se transformer en otite. L'otite moyenne est un maladie sérieuse pouvant dégénérer en mastoïdite (rien que le nom fait peur).c'est à dire en infection des cellules au niveau de l'os du rocher. Elle peut également se propager à l'oreille interne. Une intervention chirurgicale est parfois nécessaire.
L'entrée d'eau froide dans le conduit auditif externe (ou dans l'oreille moyenne en cas de perforation du tympan) peut exciter le vestibule de manière dissymétrique à l'oreille gauche et à l'oreille droite provoquant des vertiges.
Le tympan du plongeur, fortement sollicité par les équilibrages répétés se durci à la longue. Néanmoins, les études sur les plongeurs de la Marine Nationale n'ont pas permis de mettre en évidence des conséquences sur l'audition : en l'absence d'accidents, la plongée ne rend pas sourd.
Par contre ce durcissement du tympan favorise l'apparition des barotraumatismes de l'oreille moyenne et interne. En effet ce tympan "blindé" encaisse sans douleur la pression de l'eau. Par contre il continue de la transmettre intégralement à la chaîne des osselets et à l'oreille moyenne. Le recul du signal de douleur favorise les coups de piston dans l'oreille interne.
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