3/ Les déperditions caloriques - les echanges De l'air à l'eau

Par les réactions organiques qu'il provoque, le froid joue un rôle important dans la physiologie humaine et en particulier en milieu aquatique où ses effets sont amplifiés.

Dans l'air, la moitié des pertes se fait sous forme de rayonnement, un quart par évaporation, et le reste par conduction et convection. La neutralité thermique est obtenue pour une température de l'air de 24-26 °C.

En revanche, dans l'eau, la quasi totalité des pertes se fait par convection au niveau de la peau et dépend du gradient thermique entre l'eau et la peau. La peau réchauffe la couche limite (combinaison) qui cède son énergie au milieu ambiant plus ou moins rapidement selon son épaisseur, son étanchéité et l'agitation de l'eau autour. Plus la plongée est profonde et plus il y a de pertes au niveau respiratoire pour réchauffer et humidifier les volumes gazeux qui vont en augmentant avec la profondeur. Pour les plongées très profondes l'adjonction d'hélium dans le mélange aggrave les pertes calorique au niveau respiratoire du fait de sa très faible densité. La neutralité thermique dans l'eau est obtenue pour une température de l'eau aux alentours de 33°C. En plongée professionnelle très profonde les combinaisons sont alimentées en permanence par un flux d'eau chaude dont la température est contrôlée à partir de la surface, le rôle de l'opérateur assurant cet fonction est primordiale pour la bonne réussite de la plongée.

3.1/ Les effets du froid

L'évaporation est une voie de déperdition importante après la sortie de l'eau, avant d'avoir retiré sa combinaison : le tissu recouvrant la peau retient beaucoup d'eau qui s'évapore et refroidit à la fois la combinaison et le plongeur.

Les Glenan, l'école : http://cip.glenans.free.fr